Floristella Stephani

La peinture de Floristella Stephani apparaît comme une profonde méditation picturale sur le monde qui nous entoure, dispensatrice d’émerveillement intérieur, de reconnaissance et de paix. Art de patience évoquant celui des vieux maîtres hollandais : d’attention aux paysages, aux fleurs, aux animaux (de sublimes chats lovés comme dans un songe de poète) et aux êtres solitaires; mais art, aussi, de décantation secrète, d’éllipse poétiques et d’audaces formelles, où se réconcilient et se fécondent les acquis de la tradition et les élans d’un incessant renouveau.

«J’aimerais dire la beauté du monde», Floristella Stephani, article de Gérard Joulié, 28 mars 1982.

“Lorsque je reçois un petit choc délicieux et fragile devant  la nature vivante ou morte, comme on dit pour simplifier, que je vois parmi le fouillis des lignes, valeurs, couleurs, lumières une ordonnance, une harmonie, une musique qui semble m’être adressée personnellement, je ne doute pas de pouvoir faire un chef d’œuvre à partir de là.

Je me précipite pour dessiner sommairement d’abord, puis pousse ensuite si le sujet est sage et encore dans la  même lumière, et alors le diable me glisse in petto : « Ma fille, tu en as maintenant pour des semaines, des mois, peut-être des années…Est-ce que ça en vaut la peine, le choc est-il sérieux, ou bien juste une petite impression passagère qui  s’évanouira sous tes doigts après quelques efforts inutiles”

Floristella Stephani

Enfance et adolescence

« Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours peints ou dessiné, d’une manière ou d’une autre. Avais-je un œil de peintre? Je n’en suis pas certaine. Je crois l’avoir plutôt acquis ou développé par la fréquentation des peintres, la recherche et le travail, enfin par l’amour de la nature »

Floristella Stephani a vécu à Montana jusqu’à l’âge de 18 ans et se disait Valaisanne de coeur. Après une école primaire et campagnarde, elle fait ses études secondaires à Sion, chez les Franciscains.

Sa mère artiste influença sa vocation et elle étudia ensuite à l’école des Beaux-Arts de Genève pendant 4 ans. Puis se rend à Paris pour travailler la gravure sur cuivre dans l’Atelier de J. Friedländer.

C’est à l’occasion d’ un spectacle organisé par l’école des Beaux-Arts, qu’elle rencontre Thierry Vernet.