Je suis né le 12 février 1927 au Grand-Saconnex, près de Genève. Après une scolarité campagnarde, le collège, en ville, en dépit des amitiés que j’y ai tissées et qui durent toujours, m’a vite découragé de poursuivre mes études. C’est de peindre qu’il s’agissait, ou plutôt, de ne plus aller au collège. Des parents encourageants acquiescèrent à mes désirs et je devins l’apprenti du décorateur Jean Plojoux et, parallèlement, du peintre Xavier Fiala, qui fut bien plus et bien mieux qu’un professeur de peinture et dessin.
Image : Thierry, son frère Roland et leur mère
C’est toute sa vie qu’on marche à la recherche d’un équilibre qui, quand il est trouvé, n’est que provisoire. Au mieux une halte pour reprendre haleine. Pour ma part, j’ ai continuellement ressenti être en mutation, comme une chrysalide en perpétuelle naissance. Je ne m’y suis jamais vraiment habitué. Mais il faut bien vivre avec. Et puis, je me dis que c’est la rançon de la sensibilité. Les bûches ont une vie plus simple !
Th. Vernet